Nous vous proposons un nouveau rendez-vous hebdomadaire :
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN.
Quand est né Danjoutin ? Qui est Marc-Antoine Lavie ? Quand a été construite l’église ? … Réponses chaque mercredi ! Le livre publié en 2007 sur l’histoire de notre commune sera notre fil rouge.
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 40e épisode,
L’A36, avant et après…
L’autoroute A36 a été construite en 1972, coupant la commune en deux. Comment imaginer les sentiments des habitants face à ce gigantesque chantier qui a modifié profondément Danjoutin ?En 1977, le maire Marcel Cheval raconte : « Après avoir réalisé la zone industrielle, la Société d’Equipement du Territoire de Belfort a entrepris, à partir de 1968, la zone d’aménagement concerté dans une vaste prairie qui fut probablement le berceau de Danjoutin. Au cours de ces vingt années, il a fallu hélas ! que la situation géographique de la commune attise une fois encore la convoitise d’anonymes technocrates qui, à l’abri de leur bureau d’études, ont tracé une longue ligne droite à travers la ville en la baptisant « autoroute » et « échangeur de Belfort » sans concertation avec les élus et la population ». La municipalité a créé un lotissement dans le quartier de la Charmeuse pour que les expropriés qui le désiraient puissent reconstruire leur maison, et a aidé certains à se reloger. Selon le Marcel Cheval, des avantages sont cependant à noter : assainissement, construction de l’hôtel (alors Mercure)… Sources : ouvrages « Danjoutin au fil du temps » et C. Grudler et X. Greffoz « Mémoire en Images, Le Canton de Danjoutin », Alan Sutton, 2001.
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 39e épisode,
Au temps du tramway départemental
La ligne de ce tramway reliant Belfort à Sochaux fut mise en place en 1912, par décision du Conseil général du Territoire de Belfort. Elle servait au transport de voyageurs bien sûr, mais aussi de marchandises et de matières premières nécessaires aux usines de la région. Il disparaît vers 1930.Mais il semble avoir laissé beaucoup de souvenirs à celles et ceux qui l’ont connu ! Il faisait bien évidemment le bonheur des enfants, et était très pratique pour la population (pour aller vendre des légumes au marché, faire des courses en ville…)Ce tramway électrique allait et venait dans les deux sens, cinq ou six fois par jour, dans un vacarme impressionnant, avec ses wagons cahotants. Il partait de Belfort, où des marchandises étaient transbordées depuis la voie ferroviaire, traversait le Pré du Prince (actuel échangeur de l’autoroute), et arrivait à la gare de Danjoutin, située 8 rue du Général de Gaulle (un peu plus loin que la fromagerie actuelle), juste en face du café Xavier, dans lequel on pouvait boire un bock en attendant le tram.Source : ouvrage « Danjoutin au fil du temps ».
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 38e épisode,
« Danjoutin et le train, c’est plus de 160 ans d’histoire »
Partage d’une publication concoctée par notre ancien maire Daniel Feurtey lors du jeu « Amusons-nous avec les mots » : du 1er réseau ouvert en 1858 à la création de la halte ferroviaire en 2017 : https://amusonsnousaveclesmots.wordpress.com/…/w-un…/
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 37e épisode,
Le monument aux morts de la Grande Guerre
Profitons de la cérémonie commémorative traditionnelle du 11 novembre pour évoquer l’histoire de notre monument aux morts.Après la guerre, partout en France, des monuments furent dressés sur les places publiques ou dans les lieux de culte à la mémoire des victimes de la guerre. Celui de Danjoutin a été inauguré en 1922, près de l’église (dans l’ancien cimetière). Une sculpture, en grès rouge, se détache, représentant une femme retenant dans ses bras un soldat agonisant. Ce dernier porte le fameux uniforme de couleur bleu horizon. Le poilu est imberbe, certainement pour rappeler la jeunesse des morts au combat. Sur les plaques de la face latérale, les noms sont inscrits dans l’ordre chronologique des décès : 71 noms des soldats morts sur les champs de bataille. Sur la face arrière, sans ordre particulier, sont inscrits les noms des soldats morts « Pour la France », décédés dans les hôpitaux ou à leur domicile des suites de leurs blessures ou de maladies, entre 1918 et 1922. Le monument a été nettoyé et déplacé, face à l’église, lors des travaux du centre bourg, permettant aux cérémonies patriotiques de se dérouler sans être perturbées par la circulation routière.Sources : ouvrages « Danjoutin au fil du temps », C. Grudler et X. Greffoz,et « Mémoire en Images, Le Canton de Danjoutin », Alan Sutton, 2001.
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 36e épisode,
3e devinette
Devinerez-vous ce qui a été construit dans les champs sur la gauche de cette photographie ?Source : C. Grudler et X. Greffoz « Mémoire en Images, Le Canton de Danjoutin », Alan Sutton, 2001.
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 35e épisode,
Les soldats du feu danjoutinois
Le corps de sapeurs-pompiers de Danjoutin est l’une des plus anciennes formations du département. La date de sa création n’est pas connue, mais nous savons qu’il est déjà en exercice à la fin du XIXe siècle, avec un effectif de 23 hommes à partir de 1887. Les faits divers de l’époque relatent de nombreux incendies, dont certains particulièrement graves. Un des plus marquants est certainement celui du vendredi 8 juin 1913, touchant une maison Mercier dans la Grand’Rue (actuellement rue du Docteur Jacquot). Ce terrible incendie coûta la vie à Mme Crozat et à ses deux petites-filles, alors couchées dans la mansarde. Le caporal pompier Eugène Gehant et le facteur André furent blessés et soignés par le docteur Jacquot. A partir de 1983 de grands changement s’opèrent, grâce à l’investissement des sapeurs-pompiers, réduits à un effectif de 8 hommes, qui améliorent eux-mêmes leur casernement, avec l’aide de la municipalité. De nouveaux véhicules de secours furent aussi achetés, complétant les équipements, et notamment l’échelle acquise en 1911, qui sera utilisée pour éteindre les incendies après les bombardements.A la fin des années 1980, face au besoin de créer un casernement plus adapté et à la construction prochaine d’un centre de traitement départemental des appels de secours, les corps de Bavilliers et de Danjoutin, entretenant depuis longtemps des relations amicales, décident de fusionner. Le hasard fait bien les choses puisqu’un terrain de 53 ares est disponible exactement à la limite des deux communes, avec des bâtiments de 500 m2 correspondant aux besoins des pompiers. Ce centre est mis en service en 1992. Source : ouvrage « Danjoutin au fil du temps »
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 34e épisode,
Les petits commerces danjoutinois
Nous avons évoqué l’importance des cafés dans l’histoire de Danjoutin… Cette semaine nous partageons quelques photos d’établissements qui ont aussi été de véritables lieux de sociabilité, que sont encore aujourd’hui nos commerces de proximité danjoutinois. Continuons à faire vivre ces lieux qui, au-delà de leur activité de vente, sont tellement importants pour notre vie communale !Source : ouvrage « Danjoutin au fil du temps ».
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 33e épisode,
Danjoutin et la Tour Eiffel !
La câblerie, toujours en activité, est, avec les filatures, les deux entreprises qui ont dominé la vie industrielle de Danjoutin.Les tréfileries et câbleries Stein sont l’une des plus anciennes usines du département. La famille Stein l’a créée en 1827, au 22 rue du Général Leclerc. Elle se développera rapidement après 1871, comme les toutes les industries venues s’installer dans le nouveau Territoire de Belfort, suite à l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne. Elle emploiera jusqu’à 1 000 ouvriers entre 1871 et 1929.L’usine conduit trois fabrications :-la tréfilerie, transformation du fil machine en fil à câbles -la filature (nous avons évoqué cette activité la semaine dernière)-la câblerie, assemblage des composants produits sur place ; les câbles pouvant aller jusqu’à 120 mm de diamètre et 1 000 m de longueur !Parmi les réalisations de cette époque, relevons des câbles destinés à l’ascenseur de la Tour Eiffel, ou encore l’équipement du paquebot Normandie.Après une période difficile, suite aux deux guerres mondiales, l’entreprise se reconstitue en se spécialisant dans la production des câbles de fins diamètres, particulièrement à l’usage du cycle et de l’automobile. Source : ouvrage « Danjoutin au fil du temps ».
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 32e épisode,
La filature de Danjoutin
En 2001,le lotissement pavillonnaire du Moulin a succédé à une filature, qui était située 30 rue d’Andelnans. Elle a cessé ses activités en 1988, l’ensemble de ses bâtiments a été démoli en 1998-1999. Elle a connu différents propriétaires, dont « Louis BIAN et Cie » et « Viellard-Migeon et Cie » de 1886 à 1947.Fin d’une histoire longue de deux siècles, puisque le site était occupé par des activités de filature depuis 1800. Des activités de tissage n’ont eu lieu qu’au début.C’était une usine de transformation du coton brut en fil. Les balles de coton arrivant sur le site étaient stockées dans un hangar, puis ouvertes et battues dans une nettoyeuse-batteuse, afin d’éliminer les corps étrangers présents dans le coton. Les fibres étaient ensuite cardées : elles étaient séparées les unes des autres, puis peignées, redressées, parallélisées et nettoyées. L’étirage pouvait commencer afin d’harmoniser l’épaisseur du ruban de carde, avant d’étirer et de tordre ensemble plusieurs rubans, pour donner le fil définitif. Une fois ces opérations terminées, le fil était acheminé vers les usines de Tissage de la Côte (vers Lure). Sources : ouvrage « Danjoutin au fil du temps ; archives personnelles de Mme Marie-Thérèse Fridelance.
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 31e épisode,
Danjoutin et ses cafés
Quand on parcourt les cartes postales, les vieilles photographies, que l’on a l’occasion de discuter avec les « anciens », invariablement nous tombons sur les cafés ! Véritables lieux de sociabilité, symboles d’une autre manière de vivre qu’aujourd’hui. Ainsi de l’ancien café de la poste installé en 1935 (en face du pavillon Belvil), dit café de Paupaul, la brasserie du Progrès (datant de 1909, situé à l’angle de la rue du Canal et d’Andelnans)…Sources : ouvrage « Danjoutin au fil du temps ; archives personnelles de Mme Marie-Thérèse Fridelance.
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 30e épisode,
un village soumis aux réquisitions Notre commune a été particulièrement touchée par le siège de Belfort de 1870-1871, étant une étape clé dans la prise de la ville par les Prussiens. Ainsi, le maire de Danjoutin, Auguste Mouillesseaux a du faire face, avec ses administrés, à la pression des troupes d’occupation des deux camps. Il a fallu loger près de 2 500 soldats (français puis prussiens), pour un village qui comptait alors entre 600 et 700 habitants ! Mais les Danjoutinois, à la différence de l’arrière, ne sont pas obligés de les nourrir. Cependant, dès août 1870, des réquisitions de fourrage, de moyens de transport ou encore de produits alimentaires ont aussi eu lieu. La lettre de François Crozat en est un précieux témoignage (la commune lui accordera une indemnité en 1874). Des paysans ont par ailleurs été réquisitionnés par les Français pour amener des matériaux aux forts des Perches. Il est à noter, que, face au secours de gardes nationaux mobiles et de francs-tireurs, la commune a décidé d’ériger un monument commémoratif, comme nous l’avons déjà évoqué. Sources et crédits photo : Exposition Au cœur du siège de Belfort de l’association Belfort 1870-1871 ; conférence de Nicolas Vignos « La vie des Danjoutinois il y a 150 ans » du mercredi 7 juillet 2021.https://www.facebook.com/SiegedeBelfort18701871/
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 29e épisode,
Des restes de soldats transférés au nouveau cimetière
Nous avons évoqué la semaine dernière les deux monuments édifiés en souvenir des soldats français et prussiens, mais aussi des civils danjoutinois lors du siège de Belfort de 1870-1871. Certains soldats ont aussi été enterrés au cimetière du village : deux tombes commémoratives, une française et une allemande, encadrent toujours l’entrée de ce lieu de recueillement. Ces tombes ont du être déplacées, puisque, rappelez-vous, le cimetière de Danjoutin était dans un premier temps placé à côté de l’église, avant d’être déplacé rue de l’Egalité. C’est ainsi que le journal La Liberté évoque le transfert des restes des soldats lors d’une cérémonie patriotique le 3 décembre 1906 :« De notre correspondant particulier A Danjoutin – Le combat du 8 janvier 1871 – Transfert des restes des soldats français et allemands.Belfort le 3 décembre Cet après-midi, à deux heures, a eu lieu à Danjoutin, petite commune voisine de Belfort, la translation au nouveau cimetière, des restes des soldats français et allemands inhumés dans l’ancien cimetière entourant l’église. La cérémonie s’est accomplie sous les auspices de la municipalité et du clergé unis dans un commun sentiment patriotique.C’est dans la nuit du 7 au 8 janvier 1871 que tombèrent au combat de Danjoutin les héros obscurs qui ont été l’objet de la pieuse manifestation d’aujourd’hui. Les français (mobiles de Saône-et-Loire et soldats du 45ème de ligne) sont au nombre de 26 ; les allemands au nombre de 6. Le combat avait fait d’autres victimes qui furent enterrées ailleurs à savoir, en outre : 2 officiers et 50 soldats français ; 3 officiers et 80 soldats allemands. Il s’est terminé, pour nous, par la perte du poste de Danjoutin et de 711 hommes faits prisonniers.Le cortège s’est formé à l’église paroissiale où un service religieux a été célébré par M. Belin, curé de la paroisse qui a prononcé un sermon de circonstance.Deux cercueils renfermant les ossements exhumés la veille, ont été portés au nouveau cimetière par des sapeurs-pompiers. Ils ont été inhumés de chaque côté de l’allée centrale à l’entrée du champ d’asile. Des pierres tombales marqueront l’emplacement des tombes. A droite côté des Français, à gauche celle des Allemands.Le cortège était composé du conseil municipal de Danjoutin, le maire Charton en tête ; de monsieur Casanelli d’Istria, secrétaire général de la préfecture du Haut-Rhin, représentant le Préfet, des officiers, de l’armée, des sapeurs-pompiers de la commune, de la société des Anciens défenseurs de Belfort, des Sauveteurs du Haut-Rhin et d’une grande partie de la population de Danjoutin et de Belfort.Après quelques paroles patriotiques prononcées devant les fosses et les prières du prêtre, la cérémonie a pris sa fin. »Source : journal La Liberté de 1906, remerciements à Daniel Feurtey pour le partage de cet article.
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN. : 28e épisode,
Il y a 150 ans, le 8 septembre 1871…
Notre commune a été particulièrement touchée par le siège de Belfort de 1870-1871, étant une étape clé dans la prise de la ville par les Prussiens.Les Danjoutinois ont très tôt voulu commémorer cet événement tragique. C’est ainsi que le Conseil municipal décide le 8 janvier 1871 d’ériger un monument en souvenir des soldats qui ont combattu et des civils victimes des bombardements. Il est important de souligner qu’un autre monument a été établi en l’honneur des soldats prussiens, tués lors de l’assaut des forts des Perches du 26 janvier 1871 (se situant derrière la boulangerie Ange). Plus d’infos sur Danjoutin dans le siège grâce aux explications de l’historien Nicolas Vignos : https://www.youtube.com/watch?v=3RA40zRo1Q4Sources et crédit photo : Exposition Au cœur du siège de Belfort de l’association Belfort 1870-1871.https://www.facebook.com/SiegedeBelfort18701871/
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 27e épisode,
Les maires de Danjoutin, une longue histoire !
L’inauguration du nouvel espace vert baptisé Espace Prosper Géhendez, le lundi 13 septembre, est l’occasion de partager la liste des différents maires qui ont officié à Danjoutin.Pourquoi le Conseil municipal a-t-il décidé de baptiser cette place ainsi ? Tout d’abord pour rappeler les actions de ce maire qui a marqué la vie de la commune, mais aussi parce que, afin de réorganiser l’espace, la maison familiale Mercier dans laquelle il résida a été démolie.Né en 1922 à Chèvremont, chevalier de la légion d’honneur, Prosper Géhendez a été conseiller municipal dès 1956, puis adjoint, et enfin maire pendant trois mandats consécutifs, de 1983 à 2001. Nous connaissons tous les bâtiments communaux nés de son initiative : la Maison pour tous, la Résidence Naal ou encore la salle omnisports. Il est aussi à l’origine du service de livraisons des repas à domicile. Nous l’avons déjà mentionné, mais il a aussi lancé le riche jumelage avec Leinzell. Source : L’Est-Républicain.
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 26e épisode,
Les lavandières de la Savoureuse
Source : archives personnelles de Mme Marie-Thérèse Fridelance.
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 25e épisode,
Une pensée de Danjoutin Profitons de l’été pour envoyer de jolies cartes postales à nos proches !C’est sur ce partage que les mercredis de la petite histoire vous souhaitent un bel été, et vous donnent rendez-vous à la rentrée pour d’autres histoires danjoutinoises… En vous remerciant pour votre soutien chaque semaine. Source : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 9).
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 24e épisode,
le défilé du 14 juillet. En ce jour de fête nationale, deux photographies, de la première moitié du XXe siècle, pour constater que les thèmes de déguisements ont bien changé !
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 23e épisode,
ça bosse au fort !Alors que la Maison Pour Tous accueille pour une semaine l’exposition sur le siège de Belfort de 1870-1871 et que lors de l’Assemblée communale ont été présentées les réflexions concernant la réhabilitation du fort des Basses Perches, nous vous proposons un petit clin d’oeil aux gargantuesques travaux effectués dans ce fort.Rappelons que le fort a été abandonné par l’armée après la Seconde Guerre mondiale. Il est acheté, avec son terrain de 6,3 hectares, par la municipalité de Danjoutin en 1999 pour la somme de 190 000 francs. Une aide financière de la Région et du Conseil général a permis des travaux de mise en sécurité, avant que la Fondation du patrimoine octroie un fonds de 154 000 euros en 2019, complété par des subventions des collectivités territoriales. Si l’argent est nécessaire, le fort serait encore sous les brouissailles sans l’engagement des bénévoles et d’autres acteurs sur le terrain (services techniques de la mairie, entreprises d’insertion…)Bravo à eux, n’hésitez pas à les rejoindre !Sources : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 39-40), photographies de J.-P. Vernier, F.
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 22e épisode,
Pourquoi une rue de Leinzell et une place de l’Europe à Danjoutin ?Profitons de cette fin de mois de juin pour rappeler l’histoire du jumelage avec la commune de Leinzell. En effet, c’est à cette période que tous les ans nous pouvons échanger avec nos voisins allemands au cours du traditionnel marché nocturne (annulé cette année en raison du contexte sanitaire). Sans nul doute pourrons nous de nouveau goûter à la fameuse bière allemande l’année prochaine ! Mais aussi se rendre au marché de la Saint-Martin à Leinzell. Rappelons d’abord que Leinzell est une commune située à une soixantaine de km à l’est de Stuttgart, d’environ 2000 habitants. Le jumelage prend ses racines en 1984, sous l’impulsion de messieurs Hummel et Huguenot, respectivement directeurs de la Réalschule de Leinzell et du collège Mozart. De nombreux échanges et rencontres se dérouleront pendant 5 ans.C’est en 1989 que l’acte officiel de jumelage est signé à l’initiative des maires Prosper Géhendez du côté français et Gunter Nesper du côté allemand. A la Maison pour Tous est signé le serment d’amitié liant les deux populations par les conseillers municipaux des deux communes. Une réception festive est la première de bien d’autres rencontres conviviales. L’officialisation du jumelage est aussi marquée par une messe célébrée à l’église Saint-Just, par le fleurissement des tombes des soldats allemands et français tombés au champ d’Honneur en 1870 et par une cérémonie au monument aux Morts. L’Harmonie municipale conduit ensuite le cortège pour inaugurer la rue de Leinzell et la place de l’Europe. En retour, les élus danjoutinois et les représentants du collège Mozart signent en 1989 à Leinzell le pacte scellant l’amitié entre les deux communes. Une place de Danjoutin sera inaugurée dans la commune allemande à l’occasion des 10 ans du jumelage. Cette inauguration donne le ton de ce jumelage qui a fêté ses 30 ans en 2019 : des échanges réguliers, des rencontres festives, avec l’implication des deux municipalités, des collégiens puis des écoliers, et des associations, et tout particulièrement de l’Harmonie municipale et de la Vereinmuzik de Leinzell. Sources : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 136-138). https://www.leinzell.de/http://www.harmonie-danjoutin.fr/leinzell.html
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 21e épisode,
« Les maîtres d’école sont des jardiniers en intelligences humaines » Victor HugoL’école Notre-Dame Auxiliatrice est fondée en 1837 par les religieuses de la Providence de Portieux. Elles occupent tout d’abord une école à l’emplacement de la boulangerie rue de la Libération, avant de s’installer dans le bâtiment actuel en 1895, construit à cette intention par M. Vieillard.Suite à la laïcisation de l’école, des religieuses sont expulsées en 1902. L’institution est alors confiée à Melle Farine, secondée notamment par Mlle Fidélia Oeuvrard. Les religieuses de la Providence pourront reprendre du service en 1934. Des laïcs compétents et engagés dans l’enseignement catholique remplaceront les sœurs, afin de pallier au manque de religieuses. N’oublions par le collège, qui a ouvert ses portes en 1969, avec des travaux qui ne s’achèvent qu’en 1972. Il accueille aujourd’hui les élèves de Danjoutin, Châtenois-les-Forges, Andelnans, Trèvenans et Bermont. Sa zone de recrutement a été restreinte, l’établissement s’avérant trop petit très rapidement. Une restructuration des espaces de vie scolaire et de la salle des professeurs est engagée en 2002 par le Conseil départemental. La nouvelle restauration scolaire voit quant à elle le jour en 2008. C’est avec cet espace accueillant les élèves de toutes les écoles de Danjoutin que s’achève cette petite histoire. Source : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 105-107).
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 20e épisode,
Celui qui ouvre une porte d’école, ferme une prison » Victor HugoJusqu’en 1886, l’école se situait dans le bâtiment de l’actuelle mairie. Il est alors décidé de construire un nouveau bâtiment, afin de répondre à l’augmentation des effectifs et d’offrir de meilleures conditions d’enseignement. Il s’agit de l’actuel bâtiment B de l’école Saint-Exupéry, derrière la mairie. Jusqu’en 1960, il n’accueillera que des garçons. Des cours ont également lieu au rez-de-chaussée de la mairie et dans un préfabriqué situé sur le parking de l’église.Les maternelles avaient classe dans l’actuelle école de musique. Salle d’asile à la fin du XIXe siècle, transformée en salle de réunion en 1981, c’est aujourd’hui l’auditorium Jean Moulin. Un nouveau groupe scolaire est construit en 1973, à côté duquel le préfabriqué prendra place. Quant à l’école de Danjoutin Ouest, elle ouvre ses portes en 1964, avec une classe maternelle et deux élémentaires. La direction se situe toujours à l’école du Centre. Mais, avec la construction de l’autoroute en 1972, le paysage autour de l’école est profondément modifié et le village comme coupé en deux. Un poste de direction est alors créé dans le groupe scolaire qui sera baptisé Anne Frank en 1994, à l’occasion de la commémoration du cinquantenaire de la Libération. Source : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 101, 102 et 105).
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 19e épisode,
Une histoire en musique, l’orgue de l’église Saint-Just L’abbé Joray, à l’origine de la construction de l’église actuelle, est aussi à l’initiative de l’installation d’un orgue dans cet édifice. Il sera inauguré le 20 décembre 1937 par M. Emmerlé, professeur de musique et organiste à l’institution Sainte-Marie de Belfort, et Melle Millet, organiste de la paroisse.Suite à la Seconde Guerre mondiale, il sera relevé deux fois, en 1947 et en 1959. Il est ensuite utilisé uniquement pour les services religieux.C’est en 1997 que l’association AIR est créée et décide de le restaurer. C’est chose faite en 2003, après les travaux menés par Jean-Marc Cicherro, facteur d’orgues à Gentilly. Il est monté en tribune au-dessus de l’entrée principale. Mais cet orgue est victime de l’incendie qui ravage une partie de l’église Saint-Just, en juin 2011. Ce événement suscite une grande émotion face à la destruction à 80% de cet instrument unique, trop endommagé pour être réparé. Un nouvel instrument va le remplacer, inauguré par Elise Rollin le dimanche 15 juin 2015. Il s’agit d’un orgue de 24 jeux dans le style baroque d’Allemagne centrale. Sa construction ainsi que son entretien sont aux mains du facteur d’orgues Denis Londe. Il a été décidé de le placer sur une petite estrade, en bas dans la nef, permettant notamment de rapprocher l’orgue du public. L’Association des Amis de l’orgue de Danjoutin, créée en 2014, ainsi que la Fédération Orgalie, veillent depuis à son entretien et à sa promotion en organisant régulièrement des concerts, avec des musiciens venant de toute la France voire de l’étranger. Sources : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 63) ; https://denislondeorgue.com/ ; https://www.estrepublicain.fr/
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 18e épisode,
L’Harmonie municipale, une histoire en musiqueC’est une vieille histoire puisque la Société de musique de Danjoutin fut fondée en 1880, par le maire Octave Charton. Elle a pris le nom d’Harmonie municipale en 1974.Son objectif est resté au fil de ces années toujours le même : développer la musique dans notre commune. D’où des liens entre l’Ecole de musique de la Communauté d’agglomération belfortaine, mais aussi avec les municipalités successives, qui soutiennent les investissements indispensables (instruments, tenues…). Elle dispose en effet de tous les instruments d’orchestre d’harmonie.Vous remarquerez sur les photos qu’auparavant le groupe était composé exclusivement d’hommes ; aujourd’hui l’Harmonie compte une cinquantaine de musiciens, dont la moitié de femmes, tous dirigés par Marc Ettwiller depuis 1983.Hier comme aujourd’hui, l’Harmonie a à cœur d’animer différentes manifestations ou cérémonies organisées à Danjoutin, mais aussi dans des communes extérieures. Sources : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 108-110).
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 17e épisode,
Danjoutin libéré !Pour évoquer la libération de Danjoutin, il paraît nécessaire de rappeler la situation particulière du nord de notre région à l’automne 1944.En effet, alors que la plus grande partie de la France est libérée en septembre, le front se stabilise mi septembre dans le pays de Montbéliard. La logistique ne suit plus. Le ravitaillement des troupes ne parvient pas au même rythme que leur avance, et il faut réorganiser l’armée. C’est le début de 2 mois particulièrement éprouvants pour ces Comtois que le sort a pour l’instant privé des joies de la Libération. Ils restent soumis à la présence allemande, aux soldats ennemis que la situation rend agressifs, et qui semblent bien décidés à résister. On raconte souvent que ces JOURS D’ATTENTE constituent pour eux la période la plus dure de la guerre. Quand ces libérateurs vont-ils arriver ?On retrouve dans le récit de Quirin Schmitt cette attente et ces interrogations, dans les derniers jours précédents la libération de notre village : difficile de savoir si les derniers soldats sont bel et bien partis. Il raconte qu’à partir du 14 novembre l’artillerie est plus active. En effet, la Ière armée française reprend ce jour l’OFFENSIVE. La progression est rapide, Montbéliard est libérée le 17. Mais Danjoutin est toujours sous domination allemande. La population se réfugie dans les grottes de Saint-Tiburce, déjà très fréquentées lors des précédents bombardements aériens. Encore des morts et des blessés… des Allemands encore retranchés dans des maisons. Pour preuve de cette situation chaotique, une ANECDOTE racontée par Quirin Schmitt : le 18 ou le 19 novembre, « les guetteurs avertissent qu’ils ont remarqué un attroupement insolite à proximité immédiate de la passerelle ; il s’agit en fait d’une file d’attente, composée essentiellement de femmes devant la boulangerie. En effet Jacotey, le boulanger du Paquis, croyant fêter la Libération, a panifié dans la nuit le sac de farine, suprême réserve de derrière les fagots, d’où l’affluence de tous ses clients. Mais, comble d’ironie, quelques soldats allemand, alléchés par l’odeur du pain frais et voulant profiter de l’aubaine, se mêlent à la file d’attente en se dissumulant derrière les femmes, sur lesquelles on a bien recommandé aux Marocains de ne pas tirer. Mais quand les chefs allemands s’en aperçoivent, voulant tout prendre au fournil, la distribution est terminée ! »Ce ne sera qu’à l’aube du 25 NOVEMBRE que les Danjoutinois pourront se réveiller LIBERES, en croyant difficilement au départ des Allemands. Laissons à Quirin Schmitt le soin de conclure : « Même si jusqu’à la fin de la réduction de la poche de Colmar, en février, le ciel restait illuminé la nuit par les feux d’artillerie, le canon ne faisait plus trembler nos vitres car nous n’en avions plus guère ; et celles qui restaient étaient bien accrochées.Comme pour la première guerre franco-allemande, Danjoutin avait été la grande victime des combats ». Sources : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 50-54) ; Marie-Antoinette Vacelet, Le Territoire de Belfort dans la tourmente, 1939-1945, Cêtre, 2005.
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 16e épisode,
Les Danjoutinois sous les bombes de la Seconde Guerre mondialeNotre commune, comme le reste de la France, est occupée à partir de juin 1940.Elle sera particulièrement bombardée à l’été 1944, puisque les importantes installations militaires présentes sur son territoire seront des objectifs recherchés par les Alliés afin de préparer les débarquements des 6 juin et 14 août. Beaucoup des 2000 bombes déversées entre le 28 mai et le 7 août toucheront les habitations, provoquant deuils, ruines, la fuite et l’évacuation d’une partie de la population.Quirin Schmitt, dans son récit de la Libération repris dans l’ouvrage sur l’histoire de Danjoutin, nous apprend que M. Barra, adjoint faisant office de maire, a persuadé la Kommandatur de ne pas réquisitionner les hommes présents au village pour les travaux ordonnés par l’organisation TODT (groupe de construction et d’ingénierie nazi), notamment pour le creusement d’une grande tranchée antichar. En effet, beaucoup des maisons étaient « à peine habitables, sans vitres, sans eau, sans lumière sont cependant souvent pleines de soldats ».Source : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 48-49).
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 15e épisode,
Un Danjoutinois mort pour la France Tous les 8 mai, depuis 1946, à Danjoutin comme dans la plupart des communes de France, nous commémorons la victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour la deuxième année consécutive, le dépôt de gerbes au monument aux morts est conduit en comité restreint, afin de respecter les règles sanitaires en vigueur.A cette occasion, nous partageons la dernière lettre de Xavier BOULANGER, né le 17 septembre 1884 à Danjoutin et résidant à Belfort au moment de la Seconde Guerre mondiale. Ce cultivateur, ancien combattant de la Grande guerre, devient résistant au sein du groupe Lorraine. Il fut arrêté le 20 décembre 1943 par les autorités allemandes, dans le Territoire de Belfort, en même temps que son fils Paul, pour « détention illégale d’armes ». Emprisonné à la caserne Friedrich à Belfort, martyrisé puis enfermé à la prison de la Butte à Besançon, il est condamné à mort le 20 janvier 1944 par le tribunal militaire allemand de cette même ville. Il est fusillé, en même temps que son fils Paul, le 1er février 1944 à la citadelle de Besançon. Dans cette lettre émouvante, il énonce notamment ses dernières volontés, et demande à sa femme : « si tu le peux de nous faire enterrer à Danjoutin auprès de nos parents »
Sources : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 54).https://fusilles-40-44.maitron.frhttp://www.memorialgenweb.org/
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 14e épisode,
Les Danjoutinois et le vélo, une vieille histoire ! Une carte postale à partager cette semaine, alors que nous approchons du 8 mai, date à laquelle a lieu la traditionnelle « Ronde des loups » organisée par la Denfert Cyclo, malheureusement annulée cette année compte tenu du contexte sanitaire. Rendez-vous l’année prochaine pour cette belle manifestation à l’esprit sportif et convivial ! Source : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 123).
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 13e épisode,
un ancien clocher, une nouvelle église. Nous évoquions la semaine dernière la figure de Saint-Tiburce, à qui une chapelle aurait été dédiée. Nous savons par ailleurs qu’une église a été reconstruite à la fin du XVe siècle dans notre village. Plus de précisions concernent l’église bénite en 1771, dont le millésime figure encore sur une pierre du clocher. Vous pouvez remarquer sur la photographie que le cimetière était alors dans le périmètre de l’église, avant d’être transféré par la suite rue de l’Egalité. Peut-être aurez vous aussi aperçu les rails de l’ancien tramway départemental, qui fera l’objet d’un autre épisode ! Pour revenir à cette ancienne église, face à l’accroissement de la population, elle est devenue trop petite avec ses 800 places. C’est ainsi que le curé Charles Joray entreprend dès 1925 des démarches pour la construction d’un nouvel édifice. Deux éléments de l’ancien bâtiment sont conservés : le clocher, rehaussé, et le chœur, devenu la chapelle Saint-Tiburce. C’est l’architecte Nasousky qui s’occupe de la construction en 1930. L’entrée est déplacée du côté ouest au sud. La paroisse de Danjoutin est composée des communes de Danjoutin, d’Andelnans et du hameau de Froideval. Source : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 57-60).
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 12e épisode,
Des eaux guérisseuses à Danjoutin ?! La Fontaine Saint-Tiburce, rue des Prés, a fait peau neuve récemment, après avoir été fortement endommagée par un accident de camion en décembre 2017. Elle correspondrait à une résurgence de rivières souterraines. La source se situerait Impasse des Grottes, dans la partie Ouest de notre commune. Elle était auparavant fréquentée dans l’espoir de guérir de certaines maladies. Des croyants prétendaient qu’il fallait y jeter une chemise de l’enfant malade. Selon qu’elle flottait ou coulait, on pouvait en déduire comment le soigner. On peut rapprocher ce don à l’histoire de Saint Tiburce, martyr sous l’Empire romain, au IIIe siècle. Celui-ci était invoqué contre la goutte et d’autres maladies. Une chapelle a été probablement construite dans le quartier du Bosmont, près du lieu Sous Saint-Tiburce (correspondant aujourd’hui aux jardins ouvriers). On peut d’ailleurs voir la statue de ce Saint dans le choeur de notre église, au centre, entre Saint Justin et Saint Ambroise. Source : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 25, 57, 60 et 61).
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 11e épisode,
Une petite devinette (encore)Reconnaîtrez-vous ce qui a été construit à l’emplacement indiqué sur cette carte postale ? Source : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 24).
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 10e épisode,
Une petite devinette. Reconnaîtrez-vous ce qui a été construit à l’emplacement de ces anciens prés ?Source : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 22).
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 9e épisode
Un danjoutinois enterré au Père Lachaise. Nous nous intéressons, afin de finir notre petit tour de quelques personnages marquants de l’histoire (très masculine…) de Danjoutin, à Gabriel Adain, dont le nom a été aussi retenu pour nommer une rue en 2006, près de la rue du Moulin..Gabriel Adain, né en 1883, réside à Danjoutin dans sa maison familiale, au 34 rue de Belfort (actuellement 10-12 rue du Général Leclerc), date à laquelle il part poursuivre ses études de médecine à Paris. Il sera nommé médecin-inspecteur à Versailles.Il ne reviendra pas vivre dans son village d’enfance, mais il y séjournera régulièrement pendant ses vacances, avec un certain… Georges Duhamel, écrivain bien connu. Ce dernier, dans La Biographie de mes fantômes, paru en 1943, raconte des souvenirs de leur 20 ans, notamment comment il s’est amusé de la manière de parler de Gabriel : « qu’il se prenne à parler, avec son accent comtois, et la surprise sera vive… »Malheureusement, sa vie est bouleversée par la Grande Guerre. Après deux années au front en tant que médecin aide-major, il se voit confier la direction d’un service de chirurgie à Versailles. A sa demande, il part pour la mission française en Roumanie, afin de soigner une épidémie de typhus. Cet engagement lui permettra d’obtenir trois citations à l’ordre de l’armée. Mais, vaincu par la maladie, il décède le 24 avril 1917 en Roumanie, à 34 ans. Il reçoit à titre posthume la Croix d’Officier de la Couronne de Roumanie. Son corps est rapatrié en 1922 pour une inhumation définitive à Paris au cimetière du Père Lachaise. Vous pouvez lire son nom en tête de liste sur le monument aux morts de Danjoutin (mais aussi de Versailles).Quelques mots sur son frère, Camille, qui a lui fait ses études en pharmacie, et a ouvert une officine à Giromagny, avant d’être également mobilisé comme pharmacien. Il n’est pas mentionné sur le monument aux morts, et pourtant… il mourra prématurément à 43 ans, suite à sa mobilisation pendant la Première Guerre mondiale. En effet, il y a contracté une maladie pulmonaire en inhalant les effluves des gaz de combat imprégnant les uniformes des blessés qu’il soignait. Cependant, il n’est pas comblé d’honneurs comme son frère, car il a eu le tort de mourir 7 ans après la fin du conflit…Sources : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 75-76) ; https://www.rfgenealogie.com/…/camille-et-gabriel-adain…
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 8e épisode
Le philanthrope le plus renommé de Danjoutin. Nous passons très souvent dans la rue du Docteur Jacquot, mais savez-vous pourquoi une rue de notre commune lui a été dédiée ?Après ses études de médecine, le docteur Eugène Jacquot, né à Chenebier en 1880, installe un cabinet médical à Danjoutin en 1905, et étend ses visites aux limites des communes allentours, à bicyclette, en fiacre, en traîneau, ou encore avec une De Dion Bouton, bien souvent en panne. Ses contemporains se souviennent de ses consultations gratuites, dans un contexte bien différent d’aujourd’hui (pas d’assurance sociale, peu d’hygiène, pas d’eau potable…)La 1ère Guerre mondiale interrompt le cours de sa vie danjoutinoise. Il est fait prisonnier à Mulhouse puis envoyé en Bavière, avant d’être échangé contre un officier médecin allemand. Il sera plus tard envoyé au front à sa demande et termine la guerre avec le grade de commandant et de nombreuses décorations.Il s’oriente vers la politique, à la demande de ses patients : il devient maire de Danjoutin en 1925 et impose peu à peu l’installation de l’eau potable, des égouts, des trottoirs… Il devient aussi conseiller à la préfecture pour les anciens combattants, pour l’aide sociale et les mutilés.Mais la grande Histoire marque encore son destin. Très affecté par la défaite de 1940, il reprend du service médical au camp de réfugiés de Gurs, où une filière lui permet de faciliter de nombreux passages clandestins de la frontière. Il rejoint Belfort peu avant la Libération ; sa santé s’altère et il s’éteint à 76 ans, en 1956.Une vie bien remplie, au service de ses semblables, n’ayant pas pris 8 jours de vacances depuis 1905 ! Source : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 72-74).
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 7e épisode
Un chevalier danjoutinois à l’autre bout du monde…Vous avez certainement déjà remarqué, à côté de la fontaine Saint Tiburce, le buste d’Emile-Louis Heck. Mais connaissez-vous son histoire ?Le buste en bronze a été coulé à la demande de ses anciens élèves de l’Université impériale de Tokyo : Emile-Louis Heck y a été le premier professeur de littérature française. En effet, après son école primaire effectuée à Danjoutin, ses études et après avoir été ordonné prêtre, il accepte de partir au Japon. Ce buste symbolise la reconnaissance et la vénération que lui portent ses élèves, mais aussi le sacrifice de la séparation d’avec sa famille. Le buste est d’ailleurs envoyé en 1922 à ses parents. Il a retrouvé sa place récemment rue des Prés, après les travaux de restauration de la fontaine, à côté de sa maison natale, dans laquelle il est né en 1866. Un 2e buste de notre Danjoutinois a été placé dans l’amphithéâtre de l’Université nippone. Ce dernier a d’ailleurs été restauré après avoir fondu sous l’effet de la chaleur !Le père Heck devient par la suite directeur de l’Ecole catholique de l’Etoile du Matin à partir de 1921, toujours au Japon. Il la quitte en 1930 pour un poste d’aumônier à l’Ecole de Commerce d’Osaka, avant de retourner sur les terres japonaises. Il meurt le 27 juin 1943, à 77 ans, au Japon, où son corps est inhumé.Au-delà de ces deux bustes, il recevra de nombreuses décorations au Japon, mais aussi en France ; il reçoit notamment la croix de chevalier de la Légion d’honneur en 1919, et est nommé membre à vie de la Société Franco-japonaise et de la Maison franco-japonaise de Tokyo. Sources : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 68-70), article de Sadao TANAKA « E.-L. Heck, Premier Professeur de littérature française à l’Université impériale de Tokyo ».
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 6e épisode
Marc-Antoine Lavie, un Danjoutinois qui n’avait pas sa langue dans sa poche !Né à Montbéliard en 1737, il entreprend des études de chirurgien. Très jeune, il décide de partir aux Antilles. Il y fait fortune, puis revient dans nos contrées et s’installe à Danjoutin. Il y acquiert une exploitation. Les gens des campagnes se souviendront de ses soins médicaux prodigués sans réclamer de contribution.Il débute une carrière politique en étant élu député du tiers-état lors des Etats Généraux de 1789. Il participe donc aux travaux, et se fait particulièrement remarquer dans sa lutte contre le clergé, notamment contre les moines. En effet, ses parents étaient des protestants luthériens, qui s’étaient installés sur les terres du duc de Würtenberg après la révocation de l’Edit de Nantes.Il poursuit ses activités politiques au sein de l’Assemblée Constituante, reconnu comme l’un des membres les plus remuants ! Le journal Le Moniteur enregistre son nom plus de 75 fois, parfois pour des discours, le plus souvent pour des interruptions, dont quelques unes soulèvent de véritables tempêtes. Il participe notamment aux grandes réformes en matière de justice et de fiscalité.De retour sur les terres belfortaines, il est élu au département. Il y aura une grande influence. Il n’avait d’ailleurs pas oublié les Belfortains, à qui il envoyait des nouvelles au moyen d’imprimés et de courriers.Mais en 1793 une épidémie de typhus se déclare à l’hôpital militaire de Belfort, où elle fait des centaines de victimes. Il participe aux soins et, comme la presque totalité du personnel médical, il contracte la maladie et meurt. Il n’a que 56 ans. Sources : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 19), www.alsace-histoire.org, gallica.bnf.fr
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 5e épisode
Ave Caïus Danjoutinus !En 1990, un survol aérien de notre commune a permis d’identifier des traces d’une population sédentaire à l’époque gallo-romaine : un grand bâtiment a été repéré au lieu dit Derrière chez Brûlé, entre les rues de Vézelois et du Bosmont. Ce sont les traces les plus anciennes d’habitats découvertes, il s’agit peut-être de l’origine de Danjoutin. En 1994, des sondages ont révélé deux ensembles de bâtiments :-une « villa », maison avec domaine agricole, d’une réalisation assez sommaire, occupée au moins partiellement du IIe au début du Ve siècle, sur le site de la Grande Combe -trois petits bâtiments en contrebas de la « villa » , qui devaient certainement avoir un lien avec elleEn 2015, des fouilles préventives ont été menées, dans le cadre des aménagements liés à la réouverture de la ligne Belfort-Delle. Elles ne concernaient pas la « villa », mais le secteur dit Sous Saint Tiburce, à l’emplacement actuel de la halte ferroviaire. Un bâtiment rural a été dégagé, dont l’utilisation reste un mystère : une dépendance de la villa ? Une autre fonction ? …Sources : ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 12-13) et articles en ligne de L’Est Républicain.
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 4e épisode
Vous avez dit Danjoutin ?Le nom de notre commune vient de SAINT JUSTIN évêque de Lyon vers l’an 350, qui est certainement le patron de l’église primitive. C’est un parchemin du XIVe ou XVe siècle qui en témoigne, retrouvé au presbytère.Précieuses sont ces archives de la paroisse, puisque celles de la commune ont été brûlées par les Prussiens en 1870. Cette absence de documents ne permet donc pas de fixer précisément la naissance de Danjoutin. Cependant une présence humaine est attestée à l’époque néolithique. Infos tirées de l’ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 11).
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 3e épisode
La Savoureuse est en crue !Son cours d’eau a été remblayé progressivement après la première guerre mondiale, ce qui a permis de dompter notre rivière, qui prend sa source sous le sommet du Ballon d’Alsace. La carte postale du début du XXe siècle nous montre qu’un barrage avait été construit au Pâquis.Mais elle peut être parfois capricieuse…. Certains se souviendront du mois de février 1990 pendant lequel elle est sortie de son lit. Cet épisode extrême a été causé par la conjonction d’une brusque fonte des neiges du Ballon, de grosses averses et d’un nettoyage insuffisant en amont de Danjoutin.Aucune victime humaine à déplorer, mais de nombreux dégâts : des riverains avec les « pieds dans l’eau », la fermeture temporaire de l’hôtel Mercure (Ibis aujourd’hui), le stade transformé en piscine…Infos et photos tirées de l’ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 120-121) et « Février 1990 Les inondations », édition Deval.
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 2e épisode
C’est l’hiver !Petits clins d’œil d’autrefois en cette saison enneigée ! Photos tirées de l’ouvrage « Danjoutin au fil du temps » (p. 126).
LES MERCREDIS DE LA PETITE HISTOIRE DE DANJOUTIN : 1er épisode
Le blason.Il trouve son origine dans le contexte de la conquête française de Belfort…En 1636 le comte de la Suze conquiert la ville au nom du roi de France Louis XIII et en devient le seigneur. Mais son fils rejoint la Fronde en 1653. Il faudra un siège de 5 semaines pour que Belfort revienne dans le giron royal. C’est à cette occasion que les Danjoutinois creusent une tranchée lors de la nuit de Noël 1653, « A PAS DE LOUP », pour ne pas être repéré par les ennemis. Puis, en 1659 Louis XIV attribue ses armoiries à Danjoutin (en même temps qu’il accorde le comté de Belfort au duc de Mazarin).